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Grande Traversée de l'Ardèche - 2023


Cette belle aventure programmée du 9 au 14 mai 2023, réuni : Marie, Roger (notre GO et précieux guide), Marc, André, Dom, Eric, Claude et Patrick.

La semaine précédant le grand départ, Roger présente le parcours et annonce distances et dénivelé (330 km pour 8000m). L’organisation logistique se met en place et les visages se tendent parmi les moins téméraires, dont je fais partie, car les conditions météo ne s’annoncent pas être clémentes. Cela semble d’autant plus aléatoire, que chacun prend alors conscience, qu’on est en plein dans la période des St de glace !. Roger tente de rassurer et Claude exhorte les pleutres, comme il sait si bien le faire, de ne pas se laisser envahir par un pessimisme inutile. Quel meneur d’hommes !

Hardi petit et nous voilà le jour « j » regroupés sur le parking de la caserne des Pompiers d’Annonay, pour le départ. L’efficace entremise d'André nous permet ainsi de laisser l’une des voitures en lieu sûr, pendant que la seconde servira de suiveuse, avec la remorque, au cas où.

Le grand départ

Chacun notre tour, c’est comme « taxi driver » que nous aurons à participer à l’aventure. La formule est pratique, d’autant que certains n’ont pu s’empêcher d’emmener toute leur garde-robe !...

Ah, l’époque des vrais baroudeurs, engagés avec le strict minimum sur le dos et définitivement perdue !... Mais ne nous attachons pas trop à ces considérations d’un autre temps. Même si elles donnent l’occasion à certain de s’adonner à leur sport favori, fait de quolibets et de sarcasmes, nous sommes tous motivés pour nous élancer sur ce parcours prometteur. Qu’importe le flacon, nous aurons l’ivresse !

La campagne est bucolique
Au revoir la civilsation

Les premiers tours de roue
La mise en route s’est faite sous une météo clémente avec des températures très agréables, le parcours alternant parties bucoliques et chemins plus physiques sur le GR 42.


Bon alors voyons, dans quel sens faut-il aller ?
Dès les premières descentes, les ennuis mécaniques commencent pour Dom. La scelle télescopique, montée la veille, a déjà perdu son usage, rendant le chevauchement de son grand destrier inconfortable dans les zones techniques descendantes.

Nous profitons d’un joli sous-bois pour faire une halte sandwich en nous abritant des premières gouttes.
Ben fait pas chaud et en plus j'ai faim !

La partie finale qui nous amène à St Bonnet le Froid se fait principalement sur des chemins forestiers sous une météo capricieuse. Il fait bon arriver à destination car le froid est aussi de la partie. (47 km – 1665 m dénivelé)




Au gite, les compétences réelles de Marc en mécanique sont sollicitées pour résoudre le pb de Dom et après 2 heures de bataille acharnée, sa scelle retrouve un usage normal. Selon la tradition, la bière coule à flots et nous partageons un repas frugal autour de la sainte table. Pour certains la nuit est réparatrice, quand pour d’autres, malgré les boules « quies », celle-ci sera plus longue à traverser …


Vallons et plateaux s'enchainent

Dès le 2ème jour nous entrons pleinement dans de merveilleux paysages, faits d’une combinaison de chemins forestiers et de franchissements de plateaux aux surfaces ondulées et verdoyantes, alternant avec des vallées encaissées ou encore des gorges étroites et sauvages. Cette étape de St Bonnet à Les Estables (63 km pour 1650m de dénivelé), nous amène en limite de la haute Loire.

Lac de Dévesset
Vallon de l'Eyrieux
Chapelle de St Agrève
Cimetière isolé de St Agrève
Point de vue sur St Agrève et les montagnes de environnantes
Bois de St Romain du désert
Paturage et élevage
Parterre de pissenlis
Dyke de Fay sur Lignon - Quel grimpeur ce Marc !
Notre objectif du jour - Le Mézenc

Avant d’atteindre le gite Roger tient absolument à nous emmener au sommet du mont Mézenc (1753m).



L'approche du Mézenc en mode sportif

L'arrivée au sommet, c’est la cerise sur le gâteau, car même si le temps n’est pas forcément très dégagé, la vue est à couper le souffle. On ne peut s’empêcher de dire « waouh » et merci à Roger, tant la satisfaction est grande.

Perspective ouest
Perspective est
Perspective Nord
Il sont pas beaux nos randonneurs ?

Le gîte qui nous attend est du style 3 étoile, autant pour le couchage que pour la cuisine qui est délicieuse. Eric, qui est en pleine campagne (dans les 2 sens du terme ) a prévu un jeu de carte, histoire de souder un peu plus le groupe autour d’un moment de franche rigolade. Malheureusement pour lui, la nuit sera moins paisible tant ses camarades de chambrée, profondément blottis dans les bras de Morphée, s’adonneront à un concert tonitruant de ronflements !...

Les Estables

Le 3ème jour démarre sous de mauvais hospices, car la pluie est omniprésente rendant le terrain particulièrement boueux. Les conditions de roulage sont parfois dantesques, obligeant à de la poussette ou du porté, pour des franchissements trop périlleux.

Aggaye de Mazan
Perspective entre Haute Loire et Ardèche

Les ennuis volants en escadrille, Marc dans une débauche d’énergie, casse de façon irrémédiable le corps de son dérailleur obligeant à une exfiltration par votre serviteur qui ce jour, voyage à l’abri dans la voiture. Pour couronner le tout les rouleurs sont dans la peine pour trouver à se restaurer. Finalement, après s’être débarrassés de Marc, ils tombent fortuitement sur une auberge, en fin de service. L’accueil de la patronne, mal embouchée, n’est pas franchement cordial. Heureusement son mari, qui n’est autre que le cuisiner a pitié de nos valeureux chevaliers. Lui-même étant manifestement de la même trempe, il amadoue son cerbère qui accepte, malgré elle, de servir un repas roboratif à nos baroudeurs.

Aggaye de Mazan

L’après-midi est plus clément, mais pas pour autant de tout repos, car le vent dit « la burle » est de la partie et le gite est situé au Mas du pas de l’Ane, qui impose de monter jusqu’à 1450m d’altitude. Cela n'empêche pas nos valeureux baroudeurs de s'adonner à une composition artistique digne des plus beaux temples Grecs... Quels beaux apollons, accompagnés de leur Égérie !


Eglise notre dame de l'Assomption. Le trait lumineux sur le fronton, n'est pas le fruit des lumières de nos compères!

L'abbaye cistercienne de Mazan, fondée au XIIème siècle, dresse ses vestiges au cœur d'un environnement naturel préservé. Elle est à l'origine de quatre abbayes-filles : Le Thoronet, Bonneval, Sylvanès et Sénanque. Le site est classé Monument Historique.

L’œuvre de Felice Varini se déploie sur les murs et toits de l'abbaye, ainsi que sur le pont, l'auberge et les anciennes fortifications qui l'encadrent, recréant ainsi un écrin à la mesure de ce site prestigieux

Vue depuis le gite du Pas de l'Ane

Le repos est bien mérité après 56 km pour 1350 m de dénivelé. Le gite particulièrement isolé sur ce plateau venteux est dans son jus avec un abord plutôt très rustique… On se croirait chez Hansel et Gretel, mais sans le pain d’épice. Quoi qu'il en soit, nos hôtes nous ont concocté un repas typique de la région, qui s’avère être particulièrement délicieux et qui plus est, nous gratifient de très intéressants échanges qui nous donnent à apprécier leur choix de vie et le contexte paysager de la région. Rencontre humainement riche...

Col du pendu

Le 4ème jour nous emmène du col du pendu à Saint-Pierre-Saint-Jean. 57 km pour 1150 m de dénivelé. Nous traversons alors les hauts plateaux ardéchois, composés de grandes étendues presque désertiques où seuls les monts et autres sucs volcaniques attirent le regard. La burle est toujours de la parti, ce qui accentue la rudesse du climat. Nous apprécions nos équipements d’hier alors qu’on est déjà au mois de mai ! …

Des genêts par milliers
Forêt de Sapin dans des gorges de schiste

Les paysages s’enchaînent remarquables forêts de sapins, de hêtres ou de mélèzes.





Hêtre ou ne pas hêtre ...
La montagne et les Cévennes Ardéchoises

Nous entrons dans un territoire de grès, de schistes. Le paysage est rude, quand la forêt disparait, ce sont de belles étendues de pâturages qui surgissent.

Mélange de paturage et de culture sur des plateaux reculés
Le sauvage côtoie le domestique !
Le paysage de montagne est majestueux
Loubaresse
Les canyons ne sont, heureusement, pas tous secs
A nouveau des genêts en pagaille
Figure artistique dans les genêts
Des monts, des tavègues, des plateaux, etc...
C'est pas le tout de rouler, encore faut-il se ravitailler
Nous allons quitter les zones arides et les choses sérieuses vont commencer
Un dernier regard sur le paysage valonné
Vous allez voir, ce que vous allez voir

Nous découvrons au fil de la trace des zones de roches volcaniques couvert de pins et de châtaigniers. Avec ces terres assez hostile aux grandes cultures, les Cévenols se sont initiés à construire sur les pentes, de minces replats de terre soutenus par des murettes ("faïsses"), afin de pratiquer la culture en terrasse.

Attention à pas trop jouer les gros bras ...

Les artistes en action dans un enchaînement de singles qui comblent même d'un certain bonheur, les plus mordus des Monts du Lyonnais ! ...

Aller Dom, baisse la tête t'aura l'air d'un coureur
La plus concentrée de tous
Y a pas photo, le meilleur c'est ben lui !
Sont pas beaux les ostrogoths ?

Nous arrivons au gite qui une fois de plus se trouve être dans un écrin de verdure avec des conditions d’accueil remarquables. La soirée est riche en discussions et palabres autour de la cuisine, somme toute originale, concoctée avec les moyens du bord, par notre chef adoré. La fatigue accumulée, couplée avec qques verres de bière, l’euphorie est générale.

Perspective sur St Pierre-St Jean, notre étape du jour

Et, il ne faut pas gâcher le plaisir de s’offrir quelques fadaises qui laissent de marbre Marie-Hélène et Rogers, comptant les points de ces futiles joutes oratoires. Ah, l’homme dans toute sa splendeur, aussi névrosé que ridicule quand il est en groupe. A nouveau la rencontre avec l’hôte est pleine de richesses. A la fois agriculteur, transformateur, dans la châtaigne et les fruits celui-ci est également maire de la commune et nous fait partager son quotidien entre satisfactions et grande détresse face à la bêtise humaine. Une tranche de vie comme on les aime.

Le 5ème jour va de Saint-Pierre-Saint-Jean à Salavas, 55 km pour 1000 m de dénivelé. A nouveau le paysage change car nous arrivons dans le sud de l’Ardèche.

Nous entrons dans un paysage fait de cultures et de quelques zones sauvages
Tous les chemins mènent à l'arrivée


Le décor est verdoyant, les vallées et les pentes bien exposées sont riches en vigne et en arbres fruitiers.

Chambonas et pont sur le Chassezac
Les Vans

La première partie du parcours est bucolique. Elle s’avale sans grandes difficultés pour nous amener jusqu’à les Vanz ou nous retrouvons une certaine effervescence liée à une plus grande fréquentation touristique.

Le calcaire domine et les gorges se dessinent
Le Bois de païolive

L’après-midi est plus ludique et dynamique. Nous traversons le bois mythique de Paīolive nous donnant l’occasion de franchir des zones techniques et de profiter de paysages toujours grandioses.

Le sol calcaire donne naissance à des formes surréalistes, sur lesquelles il faut bien choisir sa trace
Spectacle des gorges de Chassezac
Sont pas beaux dans leurs habits tout rouge ?
De la pierre, de la pierre et toujours de la pierre
Les abeilles au milieu du champ de blé
La vigne est de plus en plus présente
Aller un dernier recueillement avant l'ascension

L’arrivée sur les contreforts des gorges de l’Ardèche nous gratifie en alternance, de beaux franchissements dans des zones très pierreuses et de parties plus roulantes qui nous amènent jusqu’à destination, au bord de l'Ardèche.

On est au dernier sommet, reste plus qu'à descendre vers l'Ardèche
Un dernier regard sur les parties hautes

La dernière étape se joue de Salavas à Bourg St Andéol, 52 km pour 1050m de dénivelé. Dans ces contrées plus arides, le sol est soit marneux soit calcaire et le climat déjà méditerranéen : on est à la frontière de l'Olivier.

Le décours a totalement changé
C'est beaucoup plus roulant
Les cultures sont protégées
Nous retournons vers une certaine forme de civilisation
Point de vue sur Barjac
Mais, faut pas s'endormir !...

Quelques franchissements ludiques nous attendent sur un sol qui se caractérise par la présence d’une quantité infinie de pierres, cailloux, rochers qui mettent nos articulations, devenues quelques peu douloureuses, à rude épreuve.

Traversée des bois du côté de l'Aven d'Orgnac
Particularité du territoire avec ces immenses plaques calcaires

Il faut rester vigilant, car c'est un gruyère peuplé de creuvasses telles que celle-ci

La végétation change également et nous parcourons de grandes étendues de maquis.

L'altitude de ce vaste bassin est faible mais variée du fait des différences entre les sols. Au fil des millénaires, les plateaux calcaires ont été déblayés par les eaux, alors que les bandes de marnes, où s'étendent aujourd'hui champs de vigne et vergers, ont mal résisté à l'érosion.



Nous arrivons sur Aiguèze




Nous découvrons avec ravissement Aiguèze, petite bourgade flanquée aux portes du Gard, le long de la rivière Ardèche, qui fait partie des plus beaux villages de France et qui possède à la fois un patrimoine naturel remarquable et des monuments architecturaux riches d’un lointain passé médiéval.

Il est pas beau le futur président ?
A l'assaut de la face nord !
Bienvenue dans la plaine
A "merde", on avait oublié qu'il y avait aussi du franchissement, .... merci Roger pour cette variante originale


Le mont Vantoux au loin

Cette dernière journée, traversée sous des cieux particulièrement cléments, n’a pas manqué de nous offrir cette diversité de paysages qui caractérise la GTA. Une dernière grande descente nous conduit paisiblement sur la vallée du Rhône et Bourg St-Andéol où nous terminons ce fabuleux périple.

Chapelle St Julien

Bourg St Andéole, nous voilà !

En conclusion, que du bonheur pour une aventure proposée, organisée et guidée de main de maître par Roger, assisté dans la création de la trace par Marc.

Marie-Hélène nous a gâté avec une gestion parfaite des lieux d’étapes qui nous ont offert la précieuse opportunité de nous restaurer, de faire de riches rencontres et aussi de nous reposer dans d’excellentes conditions. Ces expériences de groupe, alliant pratique sportive, découverte ludique et culturelle sont très constructives. Elles donnent l’occasion de mieux se connaitre individuellement et collectivement. Elles offrent l’opportunité de rouler tous ensemble, dans une nature généreuse et fabuleusement belle. Que cette rétrospective puisse donner envie au plus grand nombre, pour les prochaines opportunités, de rejoindre le groupe des Tacmalous.

Un grand merci à tous pour votre implication et votre heureuse participation.




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