La MB Race, ça fait longtemps que j’en entend parler, que je me renseigne, lis tout sur elle. Je me lance, je me lance pas ? ce n’est certainement pas fait pour les petits rouleurs du week-end comme moi !!!
Et puis, les mecs du club en parlent tellement avec les yeux qui brilles que ça me titille de plus en plus mais ….je n’arrive pas à franchir le pas.
Il faudra finalement un challenge de la part d’un pote qui me parle toujours de l’Ultra de Cahors, il est tard la nuit, on a fait un paquet de descente de houblon et le cœur trahis la raison « je viens à Cahors et toi tu viens à Megève » on est chaud comme des balles et bingo on s’inscrit !!! en 2020….
Pour la première fois, je remercie le COVID, édition 2020 annulée.
Je n’étais pas prêt et le MB Camp concocté par Vinc’ me le confirmera mais me donnera envie de travailler un max pour pouvoir venir et m’amuser.
Janvier 2021, je décide de me faire aider et suivre un programme pour muscler tout ça et me tenir à l’entrainement.
Les mois passent et me voilà avec la plaque 293 qui m’autorise à partir du SAS 1,
j’ai la pression, qu’est-ce que fais là avec tous ces costauds ? je me retourne et j’ai l’impression qu’il y des SAS jusqu’à Albertville !!! J’ai Vinc’ et Juju 10 M devant.
Ça fait chaud au cœur de les voir là et je désespère pas de pouvoir faire un bout avec eux.
Le compte à rebourre est lancé, on y est.
Je prends un départ très moyen et un gars devant moi se prend le premier Ilot central qu’il croise !! je met déjà un pied à terre et j’ai pas fait 200M.
Je repars et je suis déjà dans l’effort pour retrouver les couleurs du club, je les aperçois mais je n’arriverai pas à combler l’écart.
On se retrouve enfin sur du sentier, ça se calme un peu et je vois mon PE doubler à tout va il est en grande forme !!! je vais même en perdre mes lunettes …
J’essaie de garder du rythme, je sais que la descente du Jaillet risque de bouchonner, j’ai toujours Juju en contact .
On arrive au Jaillet et à partir de là ça bouchonne, je veux garder le contact et donne tout ce que je peux à la descente en maintenant l’effort et doublant sans compter il y a des vélos dans tous les sens et tout le monde cherche la bonne trajectoire.
J’arrive à La Giettaz premier ravitaillement, je ne m’arrête pas, j’ai misé sur un arrêt aux 40, tout va bien .
Ça roule bien et il y a moins de traffic, on monte vers Chaucisse, la descente vers Flumet nous fait traverser des torrents, elle est fraiche !! ça glisse toujours autant mais je me fais toujours autant plaisir à descendre.
J’arrive à Praz sur Arly, je me rend compte que j’ai déjà bien forcé sur ce début de course, je retrouve ma femme et mes enfants avec un arrêt de formule 1, mon grand lave la transmission et la graisse, les filles s’occupent du sac à dos, boissons et barres
Je repars avec une certaine émotion, ils sont à fond !!!
Et moi, il y a quelques chose qui se trame, les jambes répondent bizarrement dans la montée, on est KM45 je crois, les questions commencent à fuser dans ma tête, t’en es où ? t’as bu quoi ? tu devrais manger !! je check tout et je suis bien dans mes prévisions pour tout mais j’ai mal dans ma cuisse.
Je calme un peu le jeu, la douleur ne se calme pas et ça commence à venir sur l’autres cuisse, j’ai du arriver au KM48 quand j’ai pris conscience que c’était des crampes.
Tout s’effondre, je sais que c’est pas possible pour moi d’évoluer longtemps comme ça, je m’arrête, m’étire et ça bloque de partout sur tous les mouvements,
Je repars, n’ose plus lever la tête, on est dans la Shimano Climb, tout le monde pousse et moi j’ai plus mal en marchant qu’en pédalant je fais encore l’effort mais ça va pas durer et la notion de plaisir fou le camp.
Arrivé sur le Mont de Vorès, le moral revient je vois enfin un bout de plat et je pense pouvoir me refaire une santé et qui sait, reprendre du plaisir.
Je me remet en marche, il y a du plat de la descente et si les relance ne demande pas trop d’effort, je peut enfin me relever de la selle !!
Pendant les crampes, je m’étais interdit de regarder l’heure pour garder un espoir d’enchainer sur le 100, mais là je reprend du plaisir et je me résous à finir le 70.
Ça double, ça fait du bien , et je repars dans mes travers à mettre du rythme en descente sur les pistes qui ont des grosses ornières mais ça passe jusqu’à l’entrée du bois où les racines m’ont ramené à la raison !!
Je stoppe aux 70, au départ profondément déçu, puis très heureux d’avoir pris une telle expérience dans ces conditions.
J’étais des plus heureux pour accueillir Juju à son arrivée du 100 et nos 2 grands champions Vincent et PE qui ont fait forte impression en arrivant sur le 140.
J’attend les inscriptions 2022 avec impatience, venez avec nous, à plusieurs on est plus fort.
Bravo Vivien!!! Belle performance, rien que de s'inscrire est courageux! A plus